Cérémonies plus intimes, lunes de miel reportées, mariages en ligne… face aux restrictions imposées par la pandémie mondiale du Coronavirus, les amoureux doivent s’adapter et souvent repenser le modèle des noces traditionnelles. Comment le Covid-19 a-t-il influencé les grandes tendances mariage de 2020 ? Comment font les fiancés pour officialiser leur amour en ces temps troublés ? Nous vous révélons tout dans cet article.
Le mariage simple et intime, une tendance à la hausse
Ces dernières années, les cérémonies en petit comité sont en augmentation constante. Loin des salles de fêtes surpeuplées et des buffets surchargés, les mariés préfèrent des réceptions plus intimes, réunissant quelques proches triés sur le volet. Ainsi, 44% des jeunes mariés célèbrent leur mariage chez eux.
Sans surprise, la pandémie a renforcé cette tendance : difficile de faire autrement, vu que 92 départements français sont placés en « situation de vigilance ». Dans de nombreuses régions, les rassemblements sont restreints à 10 personnes dans l’espace public et 30 personnes dans les salles de fêtes. Tandis qu´à Paris, placée en zone d’alerte maximale, tout rassemblement festif en dehors de chez soi est temporairement interdit. Autrement dit, si aviez l’intention d‘inviter vos quinze cousins, anciens collègues de bureau et le chien du voisin, mieux vaut attendre l’année suivante !
De nombreux couples reportent leur mariage
Face à ces conditions, c’est la décision qu’ont prise de nombreux couples : reporter leur mariage jusqu’en 2021. Par ces temps chaotiques, les remboursements sont souvent impossibles. Quand on sait que les couples français consacrent en moyenne 10 998€ à leur mariage, on comprend qu’ils préfèrent attendre ! Surtout que 37% d’entre eux citent la fête et le champagne comme motivation première pour se passer la bague au doigt… ça a le mérite de la franchise.
Si vous choisissez de faire une petite fête chez vous avec votre famille et vos amis, c’est heureusement possible. Selon les régions, le nombre d’invités peut varier de 10 à 30 personnes. Bien entendu, il faut être vigilant et garder les bons gestes. Par exemple, en évitant d’inviter les personnes à risques, comme les membres de la famille plus âgés.
La lune de miel : à deux ou en solo ?
Avant la pandémie, le Japon, la Malaisie, et Zanzibar figuraient parmi les destinations préférées des Français pour leur lune de miel. Aujourd’hui, beaucoup ont choisi de repousser leur voyage à 2021, ou de s’orienter vers des lieux plus proches comme en Europe. Néanmoins, plusieurs pays imposant une quarantaine à l’arrivée, les choix sont plutôt limités. Des tests et autorisations diverses sont souvent requis à l’avance.
Pour ceux qui souhaitent éviter mille tracas, rester près du plancher des vaches est une solution possible : la France ne manque pas de belles régions et il est nettement plus facile de circuler à l’intérieur des frontières qu’en dehors.
Autre possibilité ? La « solomoon », ou « unimoon », une tendance en plein essor. De quoi s’agit-il ? Tout simplement de passer sa lune de miel en solo ! Cette pratique insolite, censée favoriser l’introspection et l’indépendance dans le couple, compte aujourd’hui plus de 2000 publications sur Instagram – et sans doute encore plus de détracteurs. Reconnaissons cependant que le concept n’est pas sans intérêt par les temps qui courent : pour de nombreux couples, contraints à cohabiter 24h sur 24 pendant le confinement, une petite escapade en solo serait certainement salutaire.
En tout cas, les fiancés ne sont pas les seuls à être affectés par l’impact de la pandémie sur leur voyage de noces. Le programme « 4 mariages pour une lune de miel », très populaire sur TF1, est contraint à la rediffusion d’anciens épisodes, faute de pouvoir en tourner de nouveaux. Au grand dam des téléspectateurs, privés de divertissants crêpages de chignon. Les temps sont durs pour tout le monde…
L’essor incontournable des mariages virtuels
Une des tendances insolites de ces dernières années ? Les cérémonies « déconnectées » où les invités laissent leur portable de côté. On goûtera donc l’ironie dans l’essor des mariages digitaux, très prisés en cette période de pandémie. De plus en plus de couples choisissent de se dire « oui » via Zoom. Aux États-Unis, des hôtels de luxe organisent des noces en ligne, avec plusieurs avantages pour les amoureux : flexibilité dans les dates, dépenses réduites, et bien entendu, moindre risque de contamination parmi les invités. En Chine, certains couples vont jusqu’à inviter des milliers de convives à assister à leur mariage.
En France, se marier virtuellement n’est pas (encore ?) possible légalement. Cependant, rien n’empêche d’être un peu créatif. Par exemple, en conviant ses amis à un enterrement de vie de jeune fille (ou de jeune garçon) virtuel, centré sur les jeux ou les charades. Ou encore à un toast symbolique après la petite célébration à la mairie. Rien ne remplace la fête véritable, mais qui dit temps exceptionnels dit mesures exceptionnelles.
Les mariages virtuels vont-ils devenir tendance ?
À voir dans le temps. Mais une chose est indéniable : l’impact du Covid-19 sur les rencontres amoureuses. Avant la pandémie, les couples se rencontraient principalement sur le lieu de travail (12%) et via des amis en commun (11%). Seuls 9% faisaient connaissance sur Internet. Or, si un secteur est ressorti gagnant de la crise du Coronavirus, c’est bien celui de « l’online dating ».
Les sites dédiés comme Tinder, Meetic ou encore Bumble connaissent une très forte augmentation de leurs fréquentations depuis le confinement. Rien d’étonnant à cela, puisque trouver l’amour de façon dite « traditionnelle » est devenu compliqué : moins de soirées, des réunions en plus petit comité, et l’imposition du télé-travail font qu’Internet est devenu pour beaucoup un moyen privilégié de faire de nouvelles connaissances. Un développement dont on peut se réjouir, car les couples rencontrés en ligne présentent un risque de rupture inférieur de 25%.